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 LE FELV

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Tocquyna
Présidente de l'Association
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Tocquyna



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MessageSujet: LE FELV   LE FELV EmptyLun 11 Jan 2016, 22:22

La leucose féline due au virus FeLV

 
Tous droits réservés pour tout support, reproduction interdite.

LE FELV Leucemie_chat_FeLV
Leucémie aiguë lymphoblastique, chez un chat infecté par le FeLV.
 
 
 
Points forts :
 
. Le FeLV est un virus qui infecte le chat, et se transmet très facilement par la salive (morsures, gamelles communes…), les selles et les urines (litières communes), le sang (bagarres, transfusions), les contacts sexuels, et de la mère au fœtus ou au chaton.
 
. Un chat infecté ne se débarrasse jamais complètement du FeLV. Certains ont cependant un système immunitaire suffisant pour mettre le virus en sommeil (infections avortées et régressives ; le test de dépistage ELISA de ces chats est négatif). Les autres deviennent virémiques persistants (le FeLV circule dans leur sang), ont un test ELISA positif, vont tomber malades, et 80 % d'entre eux décèderont dans les trois ans suivant l'infection.
 
. Les principales manifestations de l'infection par le FeLV sont l'anémie, des tumeurs, des troubles digestifs et neurologiques, et surtout un déficit de l'immunité qui va faire attraper au chat infecté tous les virus, bactéries ou parasites qui passent à proximité.
 
. La plupart des cas sont diagnostiqués à la clinique en quelques minutes, grâce à un test rapide. Le traitement de fond fait appel à l'interféron, mais les résultats sont inconstants. Le plus souvent, le traitement consiste à traiter les symptômes, et les infections de sortie.
 
. La meilleure protection est la vaccination, qui réduit considérablement le risque de contracter le FeLV. Il n'est pas indispensable de tester le chat avant vaccination… s'il est en bonne santé. La stérilisation, qui diminue les divagations et les bagarres entre chats, est également importante pour la prévention. Les chats infectés par le FeLV devraient être vaccinés tous les six mois contre les autres maladies.


. Ni le chien, ni l'Homme, ne peuvent être infectés par le FeLV.
 
 
 
LE FELV Separateur 
 
 
 
Isolé en 1964 en Ecosse par le Pr Jarrett, et identifié alors comme l'agent responsable "du lymphosarcome félin", le FeLV (pour Feline Leukemia Virus, ou virus leucémogène félin), a depuis été reconnu comme étant à l'origine de nombreux types de tumeurs, d'anémies, et de déficit immunitaire chez le chat. Malgré la vaccination, le virus est aujourd'hui présent dans le monde entier, et reste l'une des premières causes de maladie et de mortalité chez le chat… et quelques autres Félidés !
 
Cet article est assez détaillé, peut-être trop : le paragraphes sur le mode d'action du virus, par exemple, est intéressant pour comprendre le fonctionnement de la maladie, mais si l'on recherche des infos concrètes sur la transmission du FeLV et son traitement… il est permis de zapper !
 
 
LE VIRUS
 
Le FeLV appartient à la famille des Retroviridae (virus à ARN), et au genre Gammaretrovirus. Comme tous les Retrovirus, il a la propriété de s'intégrer au génôme des cellules qu'il infecte : son ARN est transformé en double hélice d'ADN viral par l'intermédiaire d'une enzyme particulière (la transcriptase réverse), et cet ADN viral va ensuite s'intégrer à celui de la cellule infectée (grâce à une intégrase) : toute la descendance de cette cellule sera donc porteuse du virus.
Les Oncornavirus en général, sont responsables de maladies prolifératives, dégénératives, et immunitaires.
 
Il existe quatre sous-groupes de FeLV : A, B, C et récemment T. Les virus de chaque sous-groupe provoquent des manifestations différentes (anémie, tumeurs…), mais comme les tests de diagnostic habituels ne permettent pas de distinguer ces différents sous-groupes… leur connaissance ne présente qu'un intérêt théorique !
 
 
LA TRANSMISSION
 
Deux points caractérisent la transmission du FeLV :
 
Le virus est détruit en quelques heures dans le milieu extérieur : la contamination est donc forcément directe, de chat à chat ; tout au plus, le virus peut-il survivre quelques instants dans de la salive déposée sur des croquettes, et se transmettre entre deux chats qui mangent dans la même assiette.
Autre conséquence de la fragilité du virus : il n'y a rien à craindre pour un chat que l'on transporterait dans la cage de transport d'un chat infecté par le FeLV, ou qui arriverait dans une maison où aurait précédemment vécu un chat infecté par le FeLV.

Tous les liquides corporels contiennent et transmettent le virus : la salive (morsures, contact de nez à nez, toilettage mutuel, gamelles communes…), les urines et les selles
LE FELV Pres_dEmbrun_octobre_2012_2(litières communes, ou quand un chat renifle les déjections d'un chat infecté), le sang (griffures, morsures… et transfusion), le sperme et les sécrétions vaginales (saillies), et le lait de la mère (allaitement des chatons). Il y a aussi transmission de la chatte au fœtus pendant la gestation, à travers le placenta. Malgré tout, il semble que le contact doive être assez intime et prolongé, et la dose de virus élevée, pour qu'il y ait transmission.
 
Du fait de ces modes de contamination nombreux et variés, les chats qui sortent et ceux qui vivent en collectivité sont plus exposés (photo ci-contre). Les chatons sont plus sensibles que les adultes. Selon certaines études nord-américaines, on trouverait 1 à 2 % de séropositifs dans une population de chats en bonne santé (au moins apparente), contre 15 à 30 % dans une population de chats malades ou à risque : ces pourcentages nous semblent surévalués, par rapport à ce que nous observons dans les environs de Sommières et de Calvisson, ces dernières années.
 
 
LE MODE D'ACTION DU VIRUS
 
Après contamination oronasale (la plus fréquente), le virus commence par se multiplier dans les tissus lymphoïdes (ganglions…) de la bouche et du pharynx. À partir de là, il va être acheminé par les cellules mononucléées vers la rate, les ganglions, les amygdales, les cellules des parois de l'intestin et de la vessie, ou encore la moelle osseuse. Deux à quatre semaines après la contamination, le virus est présent dans les globules blancs et les plaquettes sanguines, et circule dans le sang (virémie). On le trouve aussi dans les sécrétions des tissus cités plus haut. Il s'ensuit une phase aiguë de la maladie, qui passe le plus souvent inaperçue (petite fièvre, fatigue, gros ganglions…), après quoi, le chat va généralement vivre sans symptôme pendant des mois ou des années, avant le déclenchement de la leucose à proprement parler.
 
Cette "évolution-type" n'est heureusement pas la même pour tous. En s'appuyant sur de nouvelles techniques de diagnostic très sensibles (PCR), on définit aujourd'hui quatre types d'infection par le FeLV :
 
- Les infections avortées : après infection, généralement par une faible dose de FeLV, le virus commence sa multiplication dans la bouche et le pharynx du chat… mais du fait d'une réponse immunitaire efficace de l'animal (taux d'anticorps neutralisants élevés), l'infection s'arrête là. Ces chats n'auront jamais de virus en circulation ni de test positif, ne seront pas contagieux et ne développeront pas de maladie liée au FeLV. Malgré tout, des techniques de diagnostic très sensibles permettent depuis peu de retrouver le virus dissimulé dans certains tissus de ces chats : contrairement à ce que l'on croyait il y a quelques années encore (à savoir que 40 % des chats (chats "régresseurs") se débarrasseraient totalement du virus grâce à une réponse immunitaire forte et rapide), on sait donc aujourd'hui qu'aucun chat (ou presque) ne se débarrasse complètement du FeLV après une infection, même avortée.
 
- Les infections régressives : après une première multiplication efficace, le virus se répand dans le sang (virémie transitoire), la salive, et atteint la moelle osseuse trois semaines après l'infection… mais grâce à une réponse immunitaire efficace de la part du chat, la circulation du virus dans le sang se termine en quelques semaines à quatre mois maximum. Malgré tout, le virus ayant eu le temps d'infecter les cellules souches de la moelle osseuse, de l'ADN viral reste intégré au matériel génétique d'un certain nombre de cellules du sang ou de la moelle osseuse, et se transmet d'une génération de cellules à l'autre, sans produire malgré tout de virus en tant que tels : on parle d'infection latente. Ces chats n'ont donc pas de virus en circulation dans le sang (non virémiques), sont séronégatifs une fois passées les premières semaines suivant l'infection (ils représenteraient 10 % des chats que l'on trouve négatifs), et ne sont pas contagieux pour les autres chats. Leur infection peut néanmoins se réactiver en cas de baisse d'immunité, et la production de virus peut alors reprendre.
 
- Les infections progressives : l'infection n'est pas contenue dans les premiers stades, et le FeLV se multiplie activement dans les ganglions, la moelle osseuse, et les tissus LE FELV Il_Cachou_2glandulaires. Ces chats ont du virus en circulation dans le sang (virémiques persistants) pour le reste de leur vie, et sont contagieux pour les autres chats. Ils développeront des maladies liées au FeLV dans les 3 à 36 mois suivant l'infection, et la plupart décèderont au cours des mois ou des années suivantes (50 et 80 % de mortalité à deux et trois ans, respectivement)(photo de droite : muqueuses oculaires blanches, chez un chat infecté par le FeLV, et fortement anémié). Les virémiques permanents peuvent être distingués des virémiques transitoires en renouvelant le test quatre mois plus tard (voir "Diagnostic").
 
- Les infections focales ou atypiques : probablement rares (moins de 10 % des cas), elles se caractérisent par une multiplication persistante et locale du virus dans une mamelle, la vessie, les yeux… La production virale est faible et intermittente, et les chats sont trouvés faiblement positifs, ou alternativement positifs et négatifs.
 
 
LES SYMPTÔMES
 
 - Un déficit de l'immunité, comme dans l'infection par le FIV, ou par le HIV chez LE FELV Cachou_ggl_2l'Homme, qui va conduire le chat infecté à attraper tout ce qui passe : coryzas, gastro-entérites, infections de la bouche… Le FeLV provoque une diminution du nombre de globules blancs (neutropénie, lymphopénie), et une altération de leur fonctionnement. Ce déficit immunitaire rend les chats infectés sensibles à toutes les bactéries, champignons, protozoaires et autres virus qui passent par là… sans oublier les tumeurs, puisque l'immunité anti-tumorale est également affectée. (Photo de droite : cytologie d'un ganglion, chez un chat infecté par le FeLV : un Hepatozoon felis est visible au centre de la photo. Dans notre expérience, seuls des chats sévèrement immunodéprimés (FeLV, FIV, chimiothérapie…), ont été trouvés porteurs d'Hepatozoon).
 
- Des tumeurs justement, (lymphomes, leucémies…), qui se développeraient chez 30 % des virémiques persistants (même si ce taux semble en diminution aujourd'hui). Des chats séronégatifs font aussi des lymphomes, mais chez beaucoup d'entre eux, de l'ADN de FeLV est tout de même retrouvé par PCR, montrant qu'ils ont été autrefois porteurs du virus avant d'arriver à s'en "débarrasser", au moins en apparence (chats régresseurs)… alors que le processus tumoral était déjà lancé. Malgré tout, la séropositivité multiplie
par 60 le risque de développer un lymphome ! Ceux du médiastin (partie antérieure du thorax, en avant du cœur - photos ci-dessous), de la moelle épinière et les lymphomes multicentriques sont surtout trouvés chez les chats séropositifs, alors que les lymphomes des reins ou de l'intestin se rencontrent plutôt chez les séronégatifs.
 
LE FELV BROMME_Pepette LE FELV IMG_6834
Photo de gauche : énorme masse envahissant toute la partie crâniale du thorax d'une jeune chatte, très fortement positive pour le FeLV. La masse comprimait la trachée, les poumons, le cœur, ainsi que l'œsophage, empêchant la pauvre minette d'avaler sa nourriture (on voit cette nourriture, accumulée à l'intérieur d'un "jabot" dilaté, dans l'angle supérieur gauche de la photo). Une ponction de la masse a révélé, après étalement sur lame et coloration, un tapis de lymphoblastes (photo de droite) : il s'agissait donc d'un lymphome du ganglion médiastinal, probablement déclenché par le FeLV.
 
Le FeLV déclenche l'apparition d'un lymphome lorsqu'il s'insère dans l'ADN d'une cellule, à proximité d'un gène favorisant la multiplication incontrôlée de cette cellule (oncogène), et l'active à cette occasion. Le FeLV peut même incorporer cet oncogène, constituant ainsi un nouveau virus (FeLV-B, FeSV) capable de provoquer la cancérisation directe des cellules nouvellement envahies : le FeSV provoque ainsi l'apparition de fibrosarcomes multicentriques, à croissance rapide et métastasant précocément, chez de jeunes chats.
Le rôle joué par le FeLV dans d'autres types de tumeurs (mélanome de l'iris,
LE FELV Leucemie_chat_FeLVostéochondrome, neuroblastome du nez…) n'est pas clair.
 
Les leucémies aiguës et chroniques du chat, de même que de nombreux états "préleucémiques", sont souvent secondaires à l'infection par le virus FeLV. (Photo ci-contre : frottis sanguin d'un chat infecté par le FeLV. 100% des cellules sont des lymphoblastes de grande taille, avec de gros nucléoles de nombre et de forme variables dans chaque noyau : leucémie aiguë lymphoblastique).
 
LE FELV Sang_Cachou_2
- Une anémie et d'autres anomalies sanguines : l'anémie est le plus souvent non régénérative, par atteinte directe de la moelle osseuse qui ne fabrique plus assez de globules rouges pour assurer leur renouvellement (infection par le FeLV des cellules souches ou des cellules du stroma de la moelle osseuse, myélofibrose), ou du fait de l'inflammation. (Photo de droite : tube de sang du chat aux muqueuses blanches, présenté un peu plus haut : tout petit culot de globules rouges, comparé à la quantité de sang total). 10 % des anémies dues au FeLV sont régénératives (par destruction des globules rouges plutôt que par absence de production), le plus souvent à cause de mécanismes immuns. L'anémie s'accompagne souvent d'anomalies de forme des globules rouges (dysérythropoïèse)(Photo ci-dessous).
Les autres cellules sanguines peuvent également être touchées, avec des baisses du taux de globules blancs (neutropénies) permanentes ou transitoires, et des baisses du taux de plaquettes (thrombopénies).
 
 
LE FELV Dyserythropoiese
Dysérythropoïèse : nombreux granules d’hémoglobine, d’aspect hétérogène, dans les globules rouges d’un chat infecté par le FeLV. Les globules rouges sont de tailles et de couleurs différentes, ce qui indique une régénération.
 
 
- Des maladies à médiation immune : dans une tentative pour lutter contre l'infection chronique par le virus, les chats infectés vont produire de grandes quantités d'anticorps… inefficaces pour détruire le FeLV, mais qui vont circuler dans le sang, et aller se déposer sous forme de complexes immuns une fois arrivés dans les petits vaisseaux capillaires ; notamment dans les reins (glomérulonéphrites), les yeux (uvéites), les articulations (polyarthrites)… Ces manifestations sont plus fréquentes dans l'infection par le FIV, mais se rencontrent aussi dans la leucose à FeLV : 20 % des polyarthrites félines semblent associées à la présence du FeLV. Comme nous l'avons vu plus haut, il existe aussi des anémies à médiation immune chez les chats infectés par le FeLV.
 
- Des problèmes reproducteurs : 60 à 70 % des chattes infertiles ou qui avortent, seraient porteuses du FeLV. La plupart des fœtus de ces chattes, eux-mêmes infectés par le virus, décèdent au milieu de la gestation ; d'autres naissent infectés. Certaines chattes infectées latentes, non virémiques (sans virus circulant dans le sang), peuvent donner naissance à des chatons sains… mais les infecter ensuite par le lait.
 
- Des troubles digestifs sévères (vomissements, diarrhées hémorragique), évoluant souvent en septicémie (infection généralisée à tout l'organisme), chez des chats n'ayant presque plus de globules blancs dans le sang (neutropénie sévère). Il semble que ces gastro-entérites redoutables ne soient pas dues qu'au déficit immunitaire lié au FeLV, comme on le pensait jusqu'à présent, mais qu'elles soient en fait provoquées par le parvovirus responsable du typhus du chat, présent en très faible quantité dans l'intestin de ces chats (parvo tests négatifs), mais qui a alors besoin de la présence du FeLV pour s'exprimer et déclencher les troubles digestifs.
 
- Et d'autres manifestations très diverses, comme des troubles neurologiques : paralysies, cécité, mydriase ou anisocorie  (= pupilles des yeux dilatées ou de diamètres différents), incontinences d'urine, miaulements anormaux, douleurs inexpliquées…), le plus souvent provoqués par une tumeur (lymphome) à l'intérieur du cerveau ou de la colonne vertébrale, mais parfois par une toxicité directe du FeLV pour les tissus nerveux. Des déformations ossseuses sont également décrites.
 
 
LE DIAGNOSTIC
 
On suspecte une infection par le FeLV devant un chat présentant des infections à répétition, ou une infection a priori banale prenant une ampleur inhabituelle. Les maladies décrites ci-dessus (lymphomes, leucémies, anémies…), doivent aussi faire rechercher le FeLV (photos ci-dessous). La suspicion est renforcée si nous sommes en présence d'un chat non vacciné, qui sort, se bagarre, et a beaucoup de contacts avec d'autres chats.
 
 LE FELV DEMEZON_echo LE FELV IMG_0093_2
Photo de gauche : masse de grande taille, en avant du cœur d'un jeune chat, provoquant un épanchement important dans la plèvre, et de graves difficultés respiratoires. La ponction de cette masse, en vue d'un examen cytologique, a confirmé en quelques minutes la suspicion de lymphome médiastinal (photo de droite)
 
Il existe des tests sérologiques réalisés au laboratoire (IFA test), mais le diagnostic est généralement fait à la clinique ("au chevet du patient"), à partir d'une simple prise de 
LE FELV IMG_5265_2sang, à l'aide de tests rapides ELISA, qui détectent une protéine du virus (l'antigène p27), dans le sang du chat suspect (photo de droite : test de dépistage positif pour le FeLV, et négatif pour le FIV). La sensibilité et la spécificité de ces tests sont de 98 %. Devant un résultat positif chez un animal en bonne santé, ou peu de temps après un contact avec un chat infecté, la question se pose de savoir si nous sommes en présence d'une virémie transitoire (infection régressive), chez un chat qui se négativera après quelques semaines et restera probablement en bonne santé, ou d'une virémie persistante (infection progressive), chez un chat qui restera positif, et développera dans les prochains mois une maladie liée au FeLV. La distinction se fait en renouvelant le test après quatre mois : en effet, en cas de virémie transitoire, le test se négative seize semaines maximum après l'infection. En cas de virémie permanente, le test restera, malheureusement, positif.
 
Dans certains cas particuliers, (chat non virémique (= sans virus dans le sang, donc négatif pour le test ELISA), mais néanmoins suspect), une recherche génétique du virus (PCR) pourra être demandée au laboratoire. Par exemple pour rechercher le FeLV dans une tumeur (lymphome), ou dans la moelle osseuse… Un autre intérêt de la PCR est de révéler une charge en virus faible dans les cas d'infection régressive (virémies transitoires), et élevée dans les infections progressives (virémies permanentes).
 
 
LE TRAITEMENT
 
Des traitements de fond sont décrits, qui visent à diminuer la quantité de virus dans l'organisme du chat, à défaut de pouvoir l'éliminer : ce sont les interférons qui sont le plus souvent utilisés, mais les résultats sont aléatoires, (parfois très positifs au demeurant), et dans ce domaine, seuls des cas isolés ont été décrits : il n'existe pas actuellement d'étude contrôlée évaluant l'efficacité de l'interféron, ou d'autres antiviraux, sur un grand nombre de chats infectés dans les conditions naturelles. En dehors d'être aléatoires, ces traitements sont également onéreux.
 
À côté (ou en plus) de ces antiviraux, les chats reçoivent des traitements symptômatiques, dirigés, comme leur nom l'indique, contre les maladies provoquées par le FeLV : antivomitifs et antidiarrhéiques en cas de troubles digestifs, antibiotiques pour les infections, perfusions en cas de déshydratation… Une bonne hygiène est bien sûr indispensable : les chats infectés devraient vivre exclusivement à l'intérieur, à la fois parce qu'ils sont très sensibles aux infections… et aussi pour ne pas contaminer tous les chats du voisinage ! Vaccins et vermifugations devraient être réguliers, et même plus fréquents que chez les chats sains (vaccins tous les six mois).
 
Les chimiothérapies constituent une catégorie particulière de traitement symptômatique, pour les chats souffrant de certains types de tumeurs (lymphomes). En général, les lymphomes répondent bien à des chimiothérapies relativement simples, avec des durées de vie (dans de bonnes conditions) très variables, mais pouvant parfois atteindre un ou deux ans.
 
Le pronostic est globalement mauvais, mais les chats malades étant aujourd'hui mieux traités qu'autrefois et gardés à l'intérieur, ce pronostic est peut-être parfois moins mauvais que ce que l'on croyait il y a quelques années : selon une étude récente comparant la durée de vie de 1000 chats infectés par le FeLV à celle d'une population similaire de 8000 chats non infectés, les résultats ont été de 2,4 ans pour les chats infectés, contre 6 ans pour les chats "témoins" : l'espérance de vie est certes diminuée… mais 2,4 ans tout de même…
 
 
LA PRÉVENTION
 
Juste histoire de ne pas créer un problème là où il n'en existe pas… pensez à tester un chat avant de l'introduire dans un effectif ! Le petit chaton que vous venez de récupérer dans la rue est certainement adorable, mais avant de le ramener à la maison où il va partager la gamelle, la litière et peut-être se bagarrer un peu avec vos trois vieux chats, il est tout de même prudent de le tester. Contrairement au FIV qui ne se transmet que par morsure, le FeLV se diffuse par toutes les voies, et "flambe" donc rapidement dans un effectif.
LE FELV IMG_4569_2 
La meilleure prévention contre la leucose féline est la vaccination (photo de gauche).L'apparition du vaccin, il y a maintenant plus de vingt ans, a constitué l'une des grandes avancées de la médecine féline. Le vaccin est globalement très efficace, même s'il ne protège pas absolument à 100 % : en plus de vingt ans, nous n'avons rencontré que très exceptionnellement des chats vaccinés, infectés par le FeLV (et peut-être étaient-ils déjà infectés avant leur premier vaccin !) La vaccination est possible dès l'âge de huit semaines.
 
Faut-il tester les chats pour le FeLV, avant de les vacciner ? la question a fait polémique, il y a quelques années. Vacciner un chat déjà infecté ne lui fera pas de mal, mais sera inutile… et le propriétaire payera donc le vaccin contre le FeLV pour rien. Rappelons au passage que les autres vaccins, (typhus, coryza (herpes et calicivirose), chlamydiose), sont, eux, très conseillés chez les chats infectés par le FeLV, particulièrement sensibles aux infections, et ne seront donc pas faits pour rien ! Le système immunitaire de ces chats étant diminué, il est même conseillé de les vacciner chaque six mois, soit deux fois plus souvent que le reste de la population.
Pour en revenir au vaccin contre le FeLV, sachant que 1 à 2 % des chats en bonne santé sont porteurs du virus selon les études, (nettement moins dans notre expérience), et que faire une prise de sang à un chaton de deux mois avant de le vacciner demande le plus souvent une anesthésie générale ou au moins une bonne sédation, nous avons fait le choix de ne pas tester les chats en bonne santé avant de les vacciner ; considérant qu'il vaut mieux vacciner "pour rien" moins de 1 % des chats, plutôt que d'en embêter 100 % avec une anesthésie, un test, et les frais qui vont avec. Ce raisonnement ne s'applique évidemment qu'aux chats en bonne santé : un test sera proposé aux propriétaires d'un chaton souffreteux qui vient pour sa première vaccination.
 
Et puis, à ne pas négliger : la castration des mâles (et la stérilisation des minettes), qui réduisent considérablement le risque en diminuant divagations et bagarres !
 
 
ET QUEL RISQUE POUR L'HOMME ?
 
Aucune étude n'a pu montrer qu'il existe un risque de transmission du FeLV à l'Homme.
 
 
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